Ce moment convivial permet d’échanger autour des 3 livres présentés d’une
part par les bibliothécaires, d’autre part les 3 livres sélectionnés pour
le Prix des lecteurs (il sera décerné le 7 avril 2015) présentés par des lecteurs.
Livres présentés par les bibliothécaires
Les guerriers de
l’arc en ciel d’Andrea HIRATA
L’auteur indonésien écrit en anglais.
L’histoire se passe dans une île indonésienne, Belitung. La
population est pauvre mais une mine d’étain fait vivre beaucoup de gens. Ce
livre raconte l’histoire d’une bande
d’enfants pauvres qui vient à l’école qui elle-même n’a aucune ressource. Une
enseignante et un vieil homme ont construit cette école. Certains parents
veulent que leurs enfants s’instruisent pour leur assurer un avenir meilleur.
Pour éviter la fermeture de cette école, il
faut absolument 10 élèves inscrits. Le jour de la rentrée ils ne sont
que 9 mais par miracle arrive le 10ème enfant un peu simple
d’esprit.
Parmi les 10 enfants, il y a un petit génie qui
malheureusement devra quitter l’école pour aider ses parents trop pauvres.
Chaque enfant a son caractère particulier et malgré leur pauvreté, ils ne sont
pas tristes. Ce livre nous fait aussi découvrir les mœurs indonésiennes. Dans
la dernière partie, l’auteur est devenu adulte et revoit ses amis d’enfance.
Au niveau de l’expression, il faut noter que c’est un enfant
qui raconte l’histoire de ces écoliers. Il en ressort donc beaucoup de
fraîcheur, de naïveté et parfois d’humour.
D. de Robert HARRIS
Au moment de la condamnation de Dreyfus, un militaire français, Georges Picquart, est nommé à la tête du contre-espionnage. Il a pour
instruction de creuser autour de Dreyfus. Il est lui-même convaincu de sa
culpabilité. Petit à petit il commence à se poser des questions, il trouve des
choses bizarres. Plus il creuse, plus il a des bâtons dans les roues. Il
acquiert la conviction que Dreyfus n’est pas coupable. Il est persécuté et
craint même pour sa vie. Ses supérieurs antisémites ne veulent pas entendre
parler de l’innocence de Dreyfus. Il côtoie aussi Clemenceau, Zola, Jaurès.
Ce livre très vivant, captivant se lit comme un roman.
L’auteur anglais décrit très bien la société française de l’époque.
Portrait d’après
blessure d’Hélène GESTERN (sélectionné pour le prix Bibliothèque pour Tous)
Ce livre pose le problème du droit à l’image, à l’information,
le respect de la dignité de la personne humaine.
Un couple d’amis voyageant dans le métro est victime d’un
attentat. Ils sont blessés tous les 2 et elle se retrouve dénudée. Un
photographe les prend alors en photo. Pendant leur hospitalisation, la photo
apparaît en couverture de magazine, circule aussi sur internet. Comment refaire
sa vie après le traumatisme de l’attentat ? Alors qu’ils sont mariés
chacun de leur côté, l’image du couple en couverture de magazine va-t-elle
avoir des répercussions sur leur propre vie ? Lui est présentateur d’une
émission de télé et elle sa collaboratrice. Ils prennent conscience du poids
des photos : faut-il tout montrer, tout dire ? Ils réfléchissent sur
les photos qui ont pu marquer l’histoire (la jeune péruvienne s’enlisant, par
exemple). Ils portent plainte contre le magazine tout en sachant qu’ils ne
gagneront pas. A la fin du livre, ils font une contre-image en se faisant
photographier au studio Harcourt.
Les participants au prix des lecteurs parlent des livres sélectionnés.
Il pleuvait des
oiseaux de Jocelyne SAUCIER
Une photographe veut retrouver des survivants des grands
feux qui ont ravagé le nord de l’Ontario au début du XXe siècle.
Elle rencontre alors des vieillards gais, épris de liberté,
vivant en autarcie dans une forêt. Ce livre absolument pas larmoyant, un peu
irrévérencieux, entraîne une réflexion
sur la fin de vie. L’auteur décrit aussi la passion amoureuse
chez les octogénaires. C’est un conte de
fée pour adultes.
C’est un récit fictif d’une relation entre un peintre et Georges
Pompidou qui met en exergue les goûts de Pompidou sur l’art contemporain et les
résistances qu’il rencontre. L’auteur se place en tant que peintre et narrateur
pour mieux décrire les goûts de Pompidou. Ce livre nous fait découvrir des
artistes de cette époque, mais il est difficile de cerner la fiction du réel.
Pourquoi le nom « insulaires » : c’est le nom que s’était donné
un groupe d’intellectuels combattant les goûts de Pompidou.
Les conversations
d’Anna-Lisbeth MAREK
Au retour de l’enterrement de son mari, Magda se remémore
son enfance dans les années 1930 à Paris et en particulier son amitié pour une fillette juive, Prune. Leurs
conversations sont inoubliables. Leurs parents respectifs sont aussi très liés.
Au moment de la guerre, les deux couples
se séparent. Pourquoi après la fin de la guerre son père se réfugie-t-il dans
le silence ? Que s’est-il passé que Magda n’ait jamais su ?
L’écriture de ce livre est maîtrisée et la fin surprenante.
L’après-midi s’est clôturé autour d’un café dans une
ambiance sympathique.
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