Comme le remarque un critique, c'est vrai que l'histoire rappelle La
Cerisaie de Tchékov. Un vieux
domaine à la campagne est vendu à des
promoteurs. Les vieux propriétaires, vieux blancs afrikaners à moitié ruinés,
sont sur le départ. Elle, Patricia avec son déambulateur ; lui, Richard qui perd la boule, et leurs deux
fidèles serviteurs noirs. De l'autre côté
le jeune noir qui vient règler ses comptes et racheter la ferme.
Une page se tourne, un monde disparaît : celui de l'aparthied, des
serviteurs noirs à demi esclaves et de leurs maîtres tout-puissants. A la place
le monde des hommes d'affaires noirs, brillants et riches.
Mais rien n'est simple car les personnages sont liés entre eux par leur passé. Les sentiments sont confus :
arrogance et admiration, haine et soumission, fatalisme et
dévouement...De sombres secrets sont enfouis qu'il est dangereux de faire
resurgir. Chacun vit dans son monde et la communication est difficile.
C'est un huis-clos théâtral où les cinq personnages à tour de rôle
occupent le devant de la scène. L'écriture, très bien maîtrisée, rend avec
beaucoup d'intensité le désarroi des personnages, leurs rêves perdus, la
violence de leurs sentiments et en même
temps la force de la nature à la fois belle et rude. Excellente traduction
également.
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