La malédiction de Sveltana de Beata de ROBIEN
Ce
livre bien documenté retrace la vie tourmentée de Sveltana, la fille de Staline,
depuis les années 30 jusqu’à l’an 2000. L’auteur s’appuie à la fois sur des
écrits de Sveltana et des documents récents qui ont été déclassifiés par le
FBI. On s’attache à ce personnage qui
enfant entretenait une relation très proche avec son père et à l’adolescence s’en
est détachée quand elle à commencé à se rendre compte de la politique menée par
son père.
Instable,
sa vie sera chaotique, elle fuira l’URSS pour l’Inde, l’Italie, la Suisse, les
Etats-Unis et l’Angleterre.
Un
arbre généalogique figure à la fin du livre.
Cette
biographie passionnante se lit facilement, comme un roman.
Comment Baptiste est mort d’Alain BLOTTIERE
Cet
auteur est passionné par l’Egypte et le désert. Il s’intéresse particulièrement
aux adolescents.
Baptiste
et ses parents sont en balade dans un désert d’Afrique de Nord et sont enlevés
par des djihadistes. On apprend que Baptiste a été libéré et suit des séances
chez un psychologue. On assiste aux entretiens du psy avec ce jeune garçon qui
ne veut rien livrer. Il a été kidnappé à 11 ans et libéré à 14. Puis petit à
petit il se confie. Les chapitres alternent avec un récit court et on voit
comment la famille a été enlevée. C’est assez terrifiant.
L’auteur
s’oblige à avoir un ton très neutre. Les djihadistes commencent à le déposséder
de son prénom et lui donne un prénom arabe, le soumettent à des épreuves pour
en faire un guerrier. Il vivait sous une tente séparé de ses parents. Il a subi
des menaces de mort, des insultes et a été isolé dans une grotte en plein
désert avec peu de vivres. Mais cet enfant a découvert la magie du désert.
Certaines pages sont poétiques pour alléger l’histoire. Les psychologues vont essayer
de le reconstruire mais l’enfant dit
qu’il a été reconstruit par les djihadistes puisqu’il a été élu.
C’est
un livre fort qui est aussi un témoignage sur les actions des djihadistes.
Sur les chemins noirs de Sylvain TESSON
Sylvain
TESSON est tombé d’un toit et les médecins lui demandent d’aller dans un centre
de rééducation. Il décide alors de faire sa rééducation en traversant la France
à pied, du Mercantour jusqu’à la Manche. Il suivra les chemins noirs indiqués
sur les cartes routières. C’est un livre plein de charme, une réflexion
philosophique. Il rencontre des gens qui n’ont besoin de rien mais qui ont
envie de partager, des personnages hors du temps. C’est aussi poétique. De
temps en temps il marche avec des amis. Il dort soit dans des granges, des
hôtels. C’est un livre bien écrit qui parle de la nature.
La voix des vagues de Jackie COPLETON
L’auteure
est anglaise, a enseigné l’anglais au Japon à Nagasaki et Saporo pendant 3 ans
de 1993 à 1996. C’est son 1er
roman.
En
Pensylvannie, une vieille dame japonaise, Amaterasu, vit recluse chez elle
depuis la mort de son mari.
Un
jour frappe à sa porte un homme d’environ 45 ans, défiguré par des séquelles de
brûlures, se présentant comme son petit-fils Hidéo. Il lui remet un coffret
contenant des lettres de son mère adoptive. Mais elle refuse de le croire dans
la mesure où il est mort, ainsi que sa
mère, le 9 août 1945, suite au largage de la bombe atomique par les
américains sur Nagasaki. Elle le sait d’autant plus qu’elle a passé beaucoup de
temps avec son mari à les rechercher dans les décombres et dans les hôpitaux
mais en vain.
Et
si c’était vraiment lui comment se fait-il qu’il ne retrouve ses grands-parents
si longtemps après ?
En
1946 Amaterasu et son mari partent alors s’exiler aux Etats-Unis pour essayer
de se reconstruire et tenter d’oublier. Ils auront du mal à s’intégrer, seront
victimes du racisme. Mais le poids de la culpabilité la rongera toute sa vie,
elle n’a pas su protéger sa fille.
L’histoire
de la mère et la fille se dévoile tout au long du roman. L’intrigue est bien
menée, captivante, avec de nombreux rebondissements. Se dévoilent des haines et des passions des
non dits. Les personnages sont attachants.
Tout
au long du livre se pose la question de savoir si Amaterasu acceptera l’idée
qu’Hidéo soit bien son petit-fils ?
Bonne
description :
- Du
Japon avant la guerre, son art de vivre
- Du
Japon bombardé, la vie pendant la guerre
Les
pages consacrées à la recherche de sa fille et de son petits fils dans les
décombres sont d’un réalisme très
émouvant ;
Les
allers-retours entre le passé et présent ne sont pas gênants.
Le
livre est bien écrit, une écriture lente, parfois poétique.
Les
chapitres sont courts et au début de chacun figure un mot japonais, expliquant
les usages et les coutumes du pays pour nous immerger totalement dans ce pays.
Nous irons tous au paradis d’Annie FLAGG
L’auteur
avait écrit « Beignets de tomates vertes ».
C’est
un livre « détente », assez farfelu.
Dans
le Missouri, dans un petit village où tout le monde se connaît, une grand-mère
d’environ 90 ans appréciée de tout le village par sa bonne humeur constante,
monte dans son figuier et tombe de l’échelle. A l’hôpital on dit qu’elle est
morte. Tout le monde est triste et se souvient
d’elle avec tendresse. Elle avait fondé, par exemple, un club pour regarder le
coucher du soleil.
Mais
elle ressuscite et revient dans son village.
C’est
un livre plutôt drôle, des petits chapitres racontant des petites histoires de
petits villages. C’est une philosophie très facile.
Le chasseur de rêves de Martin DESBAT
C’est
une BD pour enfants à partir de 10 ans, qui raconte les aventures d’un chasseur
(assimilé à Don Quichotte) et de son fidèle serviteur Sancho. Ils parcourent la
jungle et le temps à la recherche de nouveaux trophées.
On
ne sait plus très bien les limites entre le rêve et la réalité. Le chasseur est
un personnage extravagant.
L’auteur
utilise 2 références littéraires : Alice au Pays des Merveilles et Voyage
au centre de la terre.
Le
graphisme est joli, la maison surprenante. C’est une BD originale.
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